
Les
autorités
américaines
ont
accepté
d’assouplir
certaines
des
nouvelles
exigences
visant
l’entrée
des
chiens
sur
le
territoire
des
États-Unis
à
compter
du
1er août,
a
annoncé
Ottawa
mercredi.
Il
ne
sera
finalement
pas
nécessaire
de
faire
valider
de
manière
indépendante
les
certificats
vétérinaires
relatifs
à
la
vaccination
et
au
micropuçage
auprès
de
l’Agence
canadienne
d’inspection
des
aliments
(ACIA).
Un
soulagement
pour
de
nombreux
propriétaires
canins,
à
quelques
jours
de
l’entrée
en
vigueur
d’une
nouvelle
politique
américaine
encadrant
l’entrée
de
ces
animaux
sur
le
territoire.
Le
ministre
fédéral
de
la
Santé,
Mark
Holland,
est
toujours
en
discussion
avec
les
Centres
de
prévention
et
de
lutte
contre
les
maladies
(CDC)
des
États-Unis
afin
d’obtenir
une
période
de
grâce
pour
les
Canadiens
qui
ne
répondront
pas
aux
nouvelles
exigences
à
partir
du
mois
prochain.
Les
espoirs
des
propriétaires
de
chiens
de
traverser
la
frontière
avec
leur
toutou
dès
le
mois
d’août
étaient
minces.
Pour
Catherine
Charrette,
maîtresse
de
Leila,
les
différentes
annonces
du
ministre
de
la
Santé
constituent
un
soulagement.
À
l’approche
d’un
voyage
en
voiture
aux
États-Unis
avec
son
labrador,
Mme
Charrette
s’inquiétait
de
complications
aux
douanes,
n’ayant
pas
encore
rempli
les
différents
formulaires
spécifiques
aux
douanes
terrestres.
« J’étais
inquiète,
mais
finalement
je
pense
que
ça
va
bien
aller,
dit-elle
en
entrevue
avec
Le
Devoir,
au
parc
à
chiens
du
square
Viger,
au
centre-ville
de
Montréal.
Dans
ma
tête,
je
me
dis
que
comme
c’est
un
chien
en
bonne
santé,
que
ses
vaccins
sont
bien
à
jour,
tout
est
correct.
Je
vais
m’essayer,
et
on
va
voir
si
ça
passe »,
indique
la
maîtresse
de
Leila,
qui
prévoit
traverser
la
frontière
au
début
du
mois
d’août.
Allégement
des
exigences
Deux
documents
sont
requis
lors
du
passage
aux
douanes.
Un
premier,
un
formulaire
d’importation
qui
demande
les
informations
générales
relatives
au
chien,
doit
être
rempli
à
chaque
visite.
Un
deuxième,
détaillant
l’information
relative
aux
vaccins
et
à
la
micropuce
du
chien,
doit
être
signé
par
un
vétérinaire.
Néanmoins,
le
second
n’a
plus
à
être
approuvé
par
l’ACIA.
« Ce
certificat
est
valide
pour
de
multiples
entrées
et
est
basé
sur
la
durée
du
vaccin
contre
la
rage,
qui
peut
être
d’un
an
ou
trois
ans.
C’est
extraordinaire,
parce
qu’avant,
ça
prenait
ce
certificat
à
chaque
entrée »,
souligne
le
Dr Gaston
Rioux,
porte-parole
de
l’Ordre
des
médecins
vétérinaires
du
Québec
(OMVQ).
En
raison
du
volume
élevé
de
demandes
à
traiter,
les
CDC
recommandent
aux
voyageurs
de
faire
les
démarches
le
plus
tôt
possible.
Le
traitement
des
permis
par
l’organisme
peut
prendre
jusqu’à
six
semaines.
En
mai
dernier,
de
nouveaux
critères
avaient
été
annoncés.
Ceux-ci
prévoyaient
qu’à
compter
du
1er août,
les
chiens
franchissant
la
frontière
américaine
devraient
être
vaccinés
contre
la
rage
et
munis
d’une
micropuce.
Cependant,
les
micropuces
ne
doivent
plus
forcément
être
conformes
à
des
mesures
ISO
précises.
Désormais,
« tout
type
de
micropuce
fonctionnelle »
et
universellement
lisible
est
accepté,
a
annoncé
le
ministre
Mark
Holland
mercredi.
À
deux
semaines
de
la
date
d’entrée
en
vigueur
de
ces
changements
à
la
politique,
« nous
attendons
la
confirmation
qu’il
y
aura
une
période
de
grâce
au
cours
de
laquelle
les
gens
recevront
un
avertissement
à
la
frontière,
pendant
les
deux
premiers
mois,
afin
que
cette
politique
ne
leur
soit
pas
imposée »,
a
déclaré
le
ministre
en
conférence
de
presse.
Des
mesures
coûteuses
Le
porte-parole
de
l’OMVQ
qualifie
de
« discutables »
les
mesures
annoncées
il
y
a
deux
mois.
« Ça
inquiétait
le
milieu,
parce
que
les
médecins
sont
déjà
débordés
dans
leur
travail
et
sont
en
période
estivale,
donc
ont
en
ce
moment
un
personnel
réduit.
C’était
plus
difficile
de
répondre
à
toutes
les
exigences
qui
allaient
entrer
en
vigueur
le
1er août.
C’est
soulageant. »
Malgré
ces
assouplissements,
le
ministre
Holland
déplore
que
la
preuve
de
vaccination
doive
encore
être
approuvée
par
un
vétérinaire,
une
mesure
coûteuse
en
temps
et
en
argent.
« Je
pense
que
le
Canada
devrait
être
exempté
en
tant
que
pays
qui
n’est
pas
un
pays
source
de
rage
et
que
nous
devrions
travailler
plus
étroitement
sur
la
parité
politique. »
Le
ministre
réitère
être
toujours
en
négociation
avec
les
CDC
afin
d’alléger
les
mesures
mises
en
place.
M. Holland
appelle
également
à
la
création
d’une
seule
réglementation.
« Je
pense
qu’il
serait
bon
de
créer
une
politique
commune
pour
les
deux
pays,
et
c’est
mon
but. »
Pour
le
moment,
le
formulaire
d’importation
des
CDC
demeure
requis
à
chaque
passage
à
la
frontière.
« Il
y
a
une
obligation
d’utiliser
le
formulaire
à
chaque
instance.
Même
si
quelqu’un
arrive
aux
frontières
plusieurs
fois
par
mois.
Pour
moi,
ce
n’est
pas
acceptable »,
a
lancé
le
ministre.
Le
Dr Rioux
souhaite
pour
sa
part que
le
formulaire
d’importation
puisse
être
réutilisé
à
plusieurs
reprises.
Le
processus
d’identification
du
chien
à
la
douane
à
chaque
visite
est
également
maintenu.
M. Holland
considère
qu’il
s’agit
d’une
mesure
qui
« prend
beaucoup
[de
temps]
et
qui
est
une
mauvaise
utilisation
du
temps
des
agents ».
Le
ministre
de
la
Santé
demande
à
ce
que
soit
créée
une
exemption
pour
les
chiens
d’assistance,
qui
doivent
se
conformer
aux
mêmes
règles :
« Ce
n’est
pas
juste
de
créer
une
situation
comme
ça
pour
une
famille
qui
a
besoin
d’un
chien
pour
une
situation
médicale. »
Il
qualifie
l’incidence
des
mesures
douanières
comme
étant
« disproportionnée »
pour
les
personnes
en
situation
de
handicap.
Les
normes
applicables
aux
chiens
entrant
aux
États-Unis
en
provenance
du
Canada
peuvent
être
consultées
sur
le
site
du
gouvernement.
Les
CDC
recommandent
l’utilisation
de
la
plateforme
DogBot,
une
intelligence
artificielle
conversationnelle
qui
permet
aux
voyageurs
canadiens
de
s’assurer
que
leur
animal
de
compagnie
respecte
les
règles
américaines.
Elle
aide
les
utilisateurs
à
déterminer
précisément
les
documents
requis
pour
l’entrée
aux
États-Unis
de
l’animal.