La Ville de Montréal a adopté mardi une motion pour autoriser les chiens en laisse dans le réseau d’autobus de la Société de transport de Montréal (STM). Un projet pilote devrait être mis en place à la fin 2026.

La motion fait suite à l’autorisation récente des chiens dans le métro, après un projet pilote mené depuis octobre 2022. La Ville souhaite répéter l’expérience dans les autobus, en suivant essentiellement les mêmes règles : heures d’autorisation restreintes, limite d’un chien par client et obligation de tenir son animal en laisse et de lui mettre une muselière.

« Il y a 21 % des foyers montréalais qui ont déjà actuellement un chien chez eux », a rappelé le chef de l’opposition officielle, Aref Salem, lors de la séance de mardi du conseil municipal. Puisque tous les Montréalais n’habitent pas à proximité d’une station de métro, « on pense qu’il est temps aujourd’hui d’aider ces gens-là à se déplacer avec leur chien » et le leur permettre de le faire sans utiliser leur voiture.

Le conseiller de la Ville de Montréal dans l’arrondissement Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension, Sylvain Ouellet, qui siège au conseil d’administration de la STM, a précisé lors de la séance du conseil que le projet pilote ne va pas commencer avant la fin 2026 afin de pouvoir consulter les usagers. De plus, à court terme, « la STM, avec la crise des vulnérabilités, la crise de l’itinérance, n’a pas la capacité de faire ça dans les prochains mois ».

M. Ouellet a aussi rappelé que les chiens d’assistance et les animaux en cage sont déjà acceptés dans les autobus.

La SPCA se réjouit

La Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA), qui avait lancé la campagne « Fido veut prendre l’autobus », s’est réjouie de la motion de la Ville.

L’autorisation des chiens dans les autobus « bénéficiera évidemment aux chiens en leur facilitant l’accès aux soins vétérinaires et en favorisant leur exercice et leur socialisation, ce qui, à son tour, bénéficiera à la sécurité publique en contribuant à diminuer les risques qu’ils développent des problèmes de comportement », a indiqué par communiqué la directrice de la défense des animaux et des affaires juridiques et gouvernementales à la SPCA de Montréal, Sophie Gaillard.

« La mesure favorisera également la justice sociale en permettant aux personnes plus vulnérables de se déplacer avec leur chien et soutiendra les objectifs écologiques de la Ville en éliminant un incitatif au recours à l’automobile », ajoute-t-elle, souhaitant au passage que d’autres villes du Québec emboîtent le pas.

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