Aimer les chiens, c’est bien ; mais aimer les humains, c’est mieux. Le débat qui fait rage, c’est le cas de le dire, depuis plusieurs semaines au sujet de la protection de chiens potentiellement dangereux me semble tout à fait dérisoire quand, pendant ce temps, les bombes continuent de pleuvoir sur les humains, et d’autres humains continuent de se noyer.

Stop, et appelons « un chien un chien ». À la suite du drame inimaginable qui a eu lieu à Montréal — une femme attaquée et mise à mort par un chien —, on a vu une levée de boucliers de propriétaires, d’associations de propriétaires et de vétérinaires pour défendre la protection des chiens à potentiel d’attaque. Stop.

J’aimerais savoir pourquoi un bon citoyen poli, gentil, vivant dans une société particulièrement douce, a envie de devenir l’ami d’un chien potentiellement méchant. Il l’achète, il en prend soin, il le dresse, parfois même il le dresse à attaquer. Forcément qu’il l’aimera, après ces longs mois d’intimité, à savoir le dressage de ce chien choisi par lui, pour en faire un ami, mais juste SON AMI !

Est-on vraiment obligé de s’organiser pour aimer un animal qui peut facilement devenir « un tireur fou », quand il y a tant de chiens aimables ?

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