
Le gouvernement Couillard songe sérieusement à déposer un projet de loi proposant d’interdire les pitbulls sur tout le territoire du Québec.
Devant la multiplication récente de cas rapportés d’agressions de pitbulls sur des personnes, le gouvernement s’engage à intervenir dans les prochains mois. Sur le modèle de l’Ontario, Québec évalue la pertinence d’adopter une loi interdisant à quiconque de posséder un pitbull ou tout autre chien d’une race réputée agressive ou issue d’un croisement avec ce type de chiens.
Une chose est sûre, a dit le ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux, c’est que le gouvernement va intervenir, d’une manière ou d’une autre, et plus tôt que tard, c’est-à-dire dès la reprise des travaux parlementaires, en septembre, s’il choisit de privilégier la voie législative. Une rencontre du groupe de travail a eu lieu mercredi, et la cadence devrait s’accélérer au cours des prochaines semaines.
Gérer les humains aussi
« C’est certain que le gouvernement va bouger »,a promis M. Coiteux lors d’une mêlée de presse, faisant le constat que « la population est inquiète et elle a raison ». « On va donner des orientations, très, très, très claires »,en vue de régler le problème particulier des pitbulls, et dans une perspective plus large celui des chiens réputés dangereux.
Il faut en ce domaine réglementer à la fois « le comportement animal et le comportement humain », a ajouté de son côté le ministre Pierre Paradis, convaincu qu’il fallait en ce domaine s’inspirer des meilleures pratiques expérimentées ailleurs.
Stérilisation
Certaines municipalités ont déjà agi en ce sens, dont Lévis et Drummondville, tandis que d’autres s’apprêtent à le faire, notamment Laval et Québec. Quant à lui, le maire de Saguenay, Jean Tremblay, a suggéré de stériliser les pitbulls.
Encore faut-il s’assurer que la réglementation soit appliquée. Mardi, une femme a été mordue aux cuisses par un pitbull à Sainte-Adèle, dans les Laurentides, une ville qui interdit pourtant cette race de chiens.